Points clés
- Durée d'intervention : 15 à 30 min
- Durée hospitalisation : ambulatoire
- Anesthésie générale ou locale
- Technique "sans bistouri"
- Efficacité 99.8%
- Méthode sûre : moins de 1% de complication
Documentation officielle sur la vasectomie
Tout savoir sur la vasectomie
Qui peut utiliser cette méthode ?
La vasectomie s’adresse aux personnes qui n’ont pas ou plus l’intention de procréer.
Légalement, en France, toute personne majeure ayant « exprimé une volonté libre, motivée et délibérée en considération d’une information claire et complète sur ses conséquences » devrait pouvoir obtenir une stérilisation
Alors qu’en France cette pratique est encore très marginale (moins de 3000 opérations par an, soit environ 0,8% de la population concernée), au Québec, un homme sexuellement actif sur cinq a eu recours à la vasectomie, et un sur trois parmi les 45-64 ans. Cette méthode y est choisie au moins quatre fois plus souvent que la ligature des trompes. A l’inverse en France, les femmes choisissent d’être stérilisée cinq fois plus souvent que leurs partenaires masculins.
En Grande Bretagne ou au Canada, la vasectomie est utilisée par plus de 20% des couples. En Belgique, en Espagne ou en Suisse, la proportion s’élève à environ 8%.
Le plus souvent, cette méthode est utilisée par les couples qui ont satisfait leur désir de parentalité. Leur motivation est alors de libérer la femme des contraintes liées à la contraception. La stérilisation est une intervention chirurgicale beaucoup plus simple chez un homme que chez une femme.
Quel est le principe de l’intervention ?
Les canaux déférents sont sectionnés au travers de 2 micro incisions cutanées réalisées de part et d'autre du scrotum
L'intervention a lieu sous anesthésie générale ou locale.
Elle dure entre 15 et 30 min. il s'agit d'un geste réalisé en ambulatoire
Le sperme est essentiellement composé des sécrétions de la prostate et des vésicules séminales. Les spermatozoïdes ne représentent qu’une part insignifiante. Produits par les testicules, ils cheminent habituellement par les canaux déférents. On intervient sur ces derniers pour que le sperme émis ne contienne plus de spermatozoïdes.
Comme les vésicules séminales stockent des spermatozoïdes, la méthode n’est pas immédiatement efficace. Un délai de 2 à 3 mois est nécessaire avant de constater par un spermogramme l’absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat.
video:
La sexualité est-elle modifiée ?
La vasectomie ne porte en rien préjudice à la sexualité.
Le fonctionnement hormonal des testicules n’est pas perturbé, la libido est préservée, les érections ne sont en rien altérées.
On n’observe pas de modifications lors des éjaculations. En effet, la quasi-totalité du sperme est produite par la prostate et les vésicules séminales. Les testicules ne produisent que les spermatozoïdes qui ne constituent que deux à trois pourcents du volume de l’éjaculat. Le sperme conserve la même apparence.
La disparition des contraintes liées à la contraception contribue souvent à l’épanouissement sexuel.
Quelles sont les démarches à effectuer ?
Votre médecin traitant doit vous orienter vers un urologue qui vous délivre une information claire et complète sur l’opération et ses conséquences. Si vous exprimez alors votre volonté libre, motivée et délibérée, il peut vous délivrer un récapitulatif écrit des différentes informations. Un délai de réflexion de quatre mois est imposé. Vous devrez alors confirmer votre volonté par écrit
Le médecin n’est jamais tenu de pratiquer cet acte mais il doit vous informer de son refus dès la première consultation.
L’intervention est-elle risquée ?
le taux de complications postopératoires est bas.
Des complications sont bénignes (infections, hématomes, douleurs) peuvent survenir mais il est exceptionnel de devoir réintervenir chirurgicalement.
Les études menées ne montrent pas à ce jour d’association causale entre le cancer de la prostate et la vasectomie. Il ne semble pas exister non plus d’augmentation des maladies cardio-vasculaires ou de tout type de cancer chez les patients ayant eu une vasectomie dans des études de cohortes rétrospective
L’intervention est-elle réversible ?
Dans les pays où la vasectomie est pratiquée couramment, on observe qu’il est rare qu’un homme exprime un regret a posteriori : 6% au États-Unis1, 3 à 4 % au Québec.
L’opération de reconstruction des canaux existe sous le nom de vasovasostomie mais elle n’aboutit à une grossesse que dans 40 à 50% des cas.
Il est également possible de conserver de nombreuses années du sperme à très basse température pour une éventuelle procréation médicalement assistée. cette démarche vous sera expliquée et proposée par votre urologue lors du rendez vous d'information.
La vasectomie est-elle fiable ?
La vasectomie fait partie des méthodes de contraception les plus efficaces. Aucune méthode n’est fiable à 100%, mais la vasectomie l’est à 99,8%. En comparaison, l’efficacité de la pilule est de 91%, ce qui signifie que pour 100 femmes utilisant cette méthode, connaîtront une grossesse non désirée au cours de la première année d’utilisation. Celle du préservatif n’est quand à elle que de 85%.
La pilule est considérée comme une méthode théoriquement fiable mais en pratique, lors de la dernière enquête menée, 23% des femmes ayant eu recours à une IVG utilisaient cette méthode de contraception.
Du côté des femmes…
L’association française d’urologie écrit :
« Comparée à la ligature tubaire bilatérale, la vasectomie expose à moins de complications graves, et est moins onéreuse. La vasectomie devrait donc être préférée à la ligature tubaire bilatérale dans la majorité des cas. »
« Comparée à la ligature tubaire bilatérale, la vasectomie expose à moins de complications graves, et est moins onéreuse. La vasectomie devrait donc être préférée à la ligature tubaire bilatérale dans la majorité des cas. »
La vasectomie est une intervention simple réalisée en 15 à 30 minutes alors que la stérilisation chez une femme nécessite une intervention plus lourde. C’est pourtant la méthode la plus fréquemment utilisée au niveau mondial.
Les complications d'une ligature chirurgicale des trompes, bien que rare également, sont potentiellement beaucoup plus lourdes (infection, plaie digestive ou vasculaire, hémorragie, décès)