Vous êtes porteur d’une lésion bourgeonnante ou ulcéreuse située au niveau du pénis, le plus souvent au niveau du gland, voire du prépuce.
EPIDEMIOLOGIE
Ce cancer se manifeste essentiellement chez les hommes de 60 ans non circoncis, principalement sous forme d’un carcinome épidermoïde ; les formes à type de carcinome baso-cellulaire et les mélanomes sont rares.
Il existe un important retard diagnostique, entre l’apparition initiale de la lésion et la première consultation spécialisée.
DIAGNOSTIC
Il est avant tout clinique, basé sur la palpation du pénis, de la tumeur et des aires ganglionnaires inguinales. Ce n’est qu’en cas de doute diagnostique qu’une biopsie de la tumeur sera réalisée. L’IRM pénienne ou l’échographie pénienne permet de confirmer une extension à l’albuginée (membrane) des corps caverneux en cas de doute.
TRAITEMENT
Au niveau de la tumeur du gland, deux types de traitements peuvent être proposés : une amputation partielle (Fiche AFU) ou amputation totale (Fiche AFU) du pénis, en fonction de l’étendue de la tumeur au niveau du gland, ou un traitement conservateur du gland par curiethérapie (implantation d’aiguilles d’irridium) pour les lésions limitées, inférieures à 30 mm.
En cas de tumeur infiltrant les corps caverneux, une amputation du pénis s’impose, associée à une chirurgie des aires inguinales.
COMPLICATIONS
Au niveau du pénis, les séquelles sont essentiellement psychologiques liées à la modification du schéma corporel et à l’investissement de cet organe masculin. Les complications liées au traitement peuvent être des complications urinaires par rétrécissement du canal urinaire, des complications sexuelles par perte de longueur du pénis ou par insensibilité en cas de traitement par curiethérapie.
Au niveau des aires inguinales, les complications sont fréquentes du fait de l’anatomie particulière de cette région.
PRONOSTIC
Les groupes de bon pronostic conjuguent une tumeur limitée au gland, de faible taille sans infiltration des corps caverneux, pour lesquels un traitement conservateur doit être proposé. Les risques de métastases inguinales sont faibles.
Les groupes de mauvais pronostic par la présence de métastases ganglionnaires sont les tumeurs présentant un envahissement des corps caverneux. Une exploration ganglionnaire est indispensable dans ces cas.